Les 8 signes auspicieux bouddhistes

Les huit signes auspicieux bouddhistes

1. Le nœud infini (en sanskrit : Shrivatsa) désigne l’état de boucle infinie de la souffrance humaine causée par l’ignorance de la vérité de l’existence. Selon la doctrine bouddhiste, la souffrance humaine est causée par la soif de vivre et la peur de la mort, qui sont le résultat de l’ignorance de notre véritable nature et de la nature impermanente de tous les phénomènes. Cette ignorance entraîne une identification erronée avec notre ego et avec les phénomènes de l’univers, ce qui nous fait vivre dans une boucle infinie de naissance et de mort (samsara), remplie de souffrance et de désir. Pour sortir de cette boucle infinie, le bouddhisme enseigne la voie de l’éveil (bodhi), qui consiste à comprendre notre véritable nature et à renoncer à l’ignorance et à l’attachement. Cela peut être accompli grâce à la pratique de la méditation, de la compassion et de la sagesse, qui nous permettent de voir clairement la réalité telle qu’elle est et de libérer notre esprit de l’emprise de l’ignorance et de la souffrance. En atteignant l’éveil, nous pouvons sortir de la boucle infinie de samsara et atteindre la paix et la liberté.
2. Le couple de poissons (en sanskrit : « matsyayugma« ) est un symbole couramment utilisé dans le bouddhisme pour représenter l’état de liberté et de libération de la souffrance. Le poisson est considéré comme un animal qui peut nager librement dans l’eau, sans être lié par les contraintes de la terre ferme. De la même manière, le couple de poissons symbolise l’état de liberté et de libération de la souffrance que l’on peut atteindre grâce à l’éveil bouddhiste. Associé au bodhisattva de la compassion, Avalokiteshvara, qui est considéré comme le protecteur des êtres souffrants et qui est symbolisé par deux poissons nageant de chaque côté de sa tête. Selon la tradition bouddhiste, Avalokiteshvara a pris l’engagement de libérer tous les êtres de la souffrance et de les aider à atteindre l’éveil, comme le poisson qui nage librement dans l’eau. Le couple de poissons est également associé au dharma, qui est la loi naturelle de l’univers et qui est symbolisée par l’eau. En nageant librement dans l’eau, les poissons représentent l’état de liberté et de libération que l’on peut atteindre en suivant le dharma et en comprenant la vérité de l’existence.
3. Le lotus (en sanskrit : « padma ») est un symbole important dans le bouddhisme, qui représente l’éveil et la pureté de l’esprit. Le lotus est un symbole de résurrection et de renouveau, car il pousse à partir de la boue et de la vase des marais pour devenir une fleur magnifique et pure. De la même manière, le lotus symbolise l’éveil spirituel et la pureté de l’esprit qui peuvent émerger de la souffrance et de l’ignorance de l’existence. Dans le bouddhisme, le lotus est souvent associé au bodhisattva de la compassion, Avalokiteshvara, qui est souvent représenté assis sur un lotus en fleur. Selon la tradition bouddhiste, Avalokiteshvara a pris l’engagement de libérer tous les êtres de la souffrance et de les aider à atteindre l’éveil, comme le lotus qui émerge de la boue pour devenir une fleur pure et belle. Le lotus est un symbole de l’état de méditation profonde et de concentration, car il reste stable et immobile même dans les eaux agitées. De la même manière, le lotus symbolise la stabilité et la sérénité de l’esprit qui peuvent être atteintes grâce à la pratique de la méditation.
4. Le parasol (en sanskrit : « chhatra ») est un symbole couramment utilisé dans le bouddhisme pour représenter la protection, l’abri et la sécurité. Le parasol est généralement utilisé comme un symbole de protection de l’enseignement bouddhiste, ainsi que de l’ensemble de la tradition bouddhiste. Le parasol est associé au bodhisattva de la compassion, Avalokiteshvara, qui est représenté tenant un parasol en main ou en portant un sur sa tête. Selon la tradition bouddhiste, Avalokiteshvara a pris l’engagement de libérer tous les êtres de la souffrance et de les aider à atteindre l’éveil, comme le parasol qui protège de la chaleur et des intempéries, il protège l’esprit de l’ignorance et de la souffrance.
5. La bannière de la victoire (en sanskrit : « dhvaja ») est un symbole couramment utilisé dans le bouddhisme pour représenter la victoire sur l’ignorance et la souffrance. Selon la tradition bouddhiste, l’ignorance et la souffrance sont comparées à un ennemi à vaincre, et la bannière de la victoire symbolise la victoire sur cet ennemi grâce à l’éveil et à la libération de la souffrance. Associée au bodhisattva de la compassion, Avalokiteshvara, qui est souvent représenté tenant une bannière de la victoire en main. Selon la tradition bouddhiste, Avalokiteshvara a pris l’engagement de libérer tous les êtres de la souffrance et de les aider à atteindre l’éveil, comme la bannière de la victoire qui symbolise la victoire sur l’ignorance et la souffrance.
6. La roue de la loi (en sanskrit : « dharmacakra ») symbolise l’enseignement du Bouddha et sa transmission à travers le monde. Elle est considérée comme un symbole de la « loi de l’enseignement » (en sanskrit : « dharma »), qui est l’ensemble des enseignements et des pratiques qui mènent à la réalisation de l’Éveil. Dans l’iconographie, la roue de la loi est souvent représentée dans les mains de Bouddha et de bodhisattvas et elle est considérée comme un symbole de l’enseignement du Bouddha et de sa transmission.
7. Le vase de la longévité (en sanskrit : « kalasha ») symbolise la longévité, la prospérité et la paix. Dans la tradition bouddhiste, le vase de la longévité est utilisé comme un objet de dévotion et il est parfois porté lors de cérémonies et de rituels. Dans l’iconographie bouddhiste, le vase de la longévité est représenté dans les mains de Bouddha et de bodhisattvas et il est considéré comme un symbole de la longévité, de la prospérité et de la paix.
8. La conque marine (en sanskrit : « shankha ») symbolise la voix de l’enseignement du Bouddha et est associée à la sagesse et à la connaissance. Dans la tradition bouddhiste, la conque marine est utilisée comme un instrument de musique dans les cérémonies et les rituels, en particulier dans les cérémonies de bénédiction et comme un objet de dévotion, parfois portée comme un bijou. Dans l’iconographie, la conque marine est représentée dans les mains de Bouddha et de bodhisattvas, elle est considérée comme un symbole de la sagesse et de l’enseignement du Bouddha.

Note sur l’ashtamangala

Les huit signes auspicieux bouddhistes (ashtamangala en sanskrit) sont une partie importante de la tradition bouddhiste depuis l’antiquité. Selon la tradition, ces signes ont été présentés par le Bouddha lui-même lors de son premier sermon, sous l’arbre de la bodhi, près de la ville de Bénarès à Sarnath en Inde, après que le Bouddha ait atteint l’Éveil. Le sermon a été prononcé devant un groupe de cinq moines qui avaient été ses compagnons de vie ascétique, où il a enseigné les « Quatre Nobles Vérités » et le « Noble Sentier Octuple », qui sont les fondements de l’enseignement du bouddhisme.

Dans les textes bouddhistes anciens, ils sont mentionnés comme des symboles de la réalisation de l’Éveil et de la fin des souffrances. Ils sont également considérés comme des supports de méditation et de contemplation pour les pratiquants.

Au fil des siècles, les huit signes auspicieux sont devenus une partie importante de l’iconographie bouddhiste et sont représentés dans de nombreuses statues et peintures que l’on peut retrouver dans les monastères, ainsi que dans les rituels et les cérémonies bouddhistes. Ils sont de plus utilisés comme des motifs décoratifs dans les temples, les monastères, le mobilier, les tentures comme les bannières ou les drapeaux de prières que l’on nomme « les chevaux du vent » et l’architecture de certains bâtiments.

Les huit signes auspicieux bouddhistes sont une partie importante de l’histoire, de la culture et de la tradition, et sont encore largement utilisés aujourd’hui dans les rituels et les cérémonies, ainsi que dans l’iconographie bouddhiste.