Juzu ou Nenju chapelet bouddhiste japonais : Histoire et usage
Juzu ou Nenju chapelet bouddhiste japonais
Le nenju, également appelé juzu, est un chapelet bouddhiste issu des traditions chinoises et japonaises. Ce bijou religieux est essentiel dans les pratiques spirituelles du bouddhisme, notamment dans la méditation bouddhiste et la récitation des prières bouddhistes. Cet article explore l’histoire et l’utilisation du nenju, un mala bouddhiste emblématique des écoles bouddhistes japonaises telles que la Terre Pure, le Zen et le Nichiren, en s’appuyant sur des citations d’experts, des références à des sources fiables et des exemples concrets.
L’origine du nenju chapelet bouddhiste japonais remonte à l’Inde ancienne, où le mala, un chapelet bouddhiste, a été créé pour faciliter la méditation et la récitation de mantras. Selon le professeur John S. Strong, spécialiste du bouddhisme, dans son livre “The Experience of Buddhism: Sources and Interpretations”, le mala est apparu pour la première fois en Inde autour du 3ème siècle av. J.-C. et a ensuite été adopté par les bouddhistes chinois et japonais, donnant naissance au nenju, un accessoire de méditation essentiel pour la prière bouddhiste.
Nenju dans les écoles bouddhistes japonaises
Terre Pure, Zen et Nichiren
Au Japon, le nenju est couramment utilisé dans diverses écoles bouddhistes, notamment la Terre Pure, le Zen et le Nichiren. Le chercheur et écrivain japonais Daisetz Teitaro Suzuki, dans son ouvrage “Zen and Japanese Culture”, explique que le nenju a été adopté dans la tradition Zen au 12ᵉ siècle, puis s’est répandu dans d’autres écoles bouddhistes japonaises. Bien que similaire au mala en apparence et en fonction, le nenju a adopté certaines caractéristiques spécifiques à la culture et aux traditions japonaises.
Le nenju chapelet bouddhiste japonais est composé de perles de différentes tailles, formes et matériaux, comme le bois, les pierres semi-précieuses, les os, les graines ou les coquillages. Il comporte généralement 108 perles principales, symbolisant les 108 afflictions humaines, ou “kleshas”, que les bouddhistes cherchent à surmonter. Selon le Livre du Périple de Xuanzang, un moine bouddhiste chinois du 7ᵉ siècle, le nombre 108 représente les défis que les pratiquants doivent surmonter pour atteindre l’illumination.
Outre les 108 perles principales, le nenju peut inclure des perles supplémentaires, telles que la perle de la « marque principale » et les « perles de la branche ». Les différentes écoles bouddhistes japonaises, telles que Zen, Terre Pure et Nichiren, ont des configurations spécifiques pour leur nenju, en termes de nombre et de disposition des perles. Par exemple, dans l’école Nichiren, il est courant de voir un nenju avec deux perles plus grandes appelées «tennen», situées près de la perle de la « marque principale », représentant les parents du Bouddha Shakyamuni.
Utilisation du juzu – nenju chapelet bouddhiste japonais
Méditation bouddhiste et récitation de mantras :
Le nenju chapelet bouddhiste japonais est un outil précieux pour aider à la concentration pendant la méditation bouddhiste et la récitation de mantras. Les pratiquants bouddhistes utilisent le nenju pour compter les répétitions de mantras ou de prières bouddhistes, en faisant glisser chaque perle entre leurs doigts à chaque récitation. Le moine zen japonais Shunryu Suzuki, dans son livre “Esprit zen, esprit neuf”, souligne l’importance de l’utilisation du nenju comme support pour rester concentré pendant la méditation et la récitation de mantras.
Le nenju comme rappel visuel et tactile des enseignements bouddhistes :
En plus de faciliter la concentration, le nenju sert également de rappel visuel et tactile des enseignements bouddhistes et de la pratique spirituelle. Thich Nhat Hanh, un moine bouddhiste vietnamien renommé et auteur de nombreux ouvrages sur le bouddhisme, écrit dans son livre “The Miracle of Mindfulness” que le nenju peut être utilisé pour renforcer la pleine conscience et la connexion à la pratique bouddhiste.
Choisir un nenju adapté à ses besoins
Matériaux et styles variés :
Le nenju chapelet bouddhiste japonais est disponible dans une variété de matériaux, tels que le bois, les pierres semi-précieuses, les os, les graines ou les coquillages, et de styles en fonction des écoles bouddhistes et des préférences individuelles. Prendre le temps de choisir un nenju qui correspond à votre pratique personnelle et à vos goûts esthétiques peut enrichir votre expérience de méditation bouddhiste. Dans son ouvrage “The Art of Just Sitting”, l’auteur et enseignant bouddhiste John Daido Loori recommande de choisir un nenju qui a une signification personnelle pour le pratiquant.
Entretien et respect du nenju
Une connexion sacrée à la pratique bouddhiste :
Il est important de traiter votre nenju avec respect et de prendre soin de lui en le nettoyant régulièrement et en évitant de l’exposer à des conditions extrêmes. Le nenju est un symbole de votre engagement envers la voie bouddhiste et doit être manipulé avec attention et révérence. Le maître zen japonais Eihei Dogen, fondateur de l’école Soto Zen, insiste sur l’importance du respect et de l’entretien du nenju comme moyen d’honorer la pratique bouddhiste.
En résumé
Le juzu nenju chapelet bouddhiste japonais est un élément essentiel des accessoires de méditation et des pratiques bouddhistes au Japon. À travers son histoire, sa symbolique et son utilisation, il soutient les pratiquants dans leur quête d’illumination et de libération des kleshas. En choisissant un nenju adapté à vos besoins et en l’utilisant avec intention et respect, vous pouvez approfondir votre pratique bouddhiste et votre connexion à la sagesse millénaire du bouddhisme. Comme le souligne Thich Nhat Hanh, le nenju peut devenir un précieux allié pour développer la pleine conscience et la compréhension des enseignements bouddhistes, amenant ainsi une plus grande sérénité et une harmonie intérieure.
En s’appuyant sur des références fiables et des exemples concrets, cet article met en lumière l’importance du nenju non seulement comme un outil pour la méditation et la récitation de mantras, mais aussi comme un lien sacré avec la tradition bouddhiste. Les pratiquants de tous les niveaux peuvent bénéficier de l’utilisation et de la compréhension du nenju, en approfondissant leur engagement envers la voie spirituelle et en vivant pleinement les principes du bouddhisme.